lundi 19 mars 2012

On a ga-gné! On a ga-gné!


« Democracy is the worst form of Government except all those other forms that have been tried from time to time ». 65 ans que Winston Churchill a prononcé cette phrase devenue la référence définitive qui valide le système parlementaire élu au suffrage universel. Anyway, the same man also said: « The best argument against democracy is a five-minute conversation with the average voter ».

Churchill aimait faire des bons mots et c'en est un mais c'est tout de même un peu court du point de vue philosophie politique. En outre, quelle que soit la citation retenue, le point de vue n'exprime pas une opinion particulièrement positive de ce qu'il est convenu d'appeler « démocratie ». Par ailleurs il faut tenir compte du contexte, 2 ans après la fin du nazisme et en pleine période stalinienne, la réflexion de Churchill revient à dire que la liberté est préférable à la tyrannie.

Certes, mais il est question là des droits de l'homme et non d'une quelconque forme de gouvernement.

Précisément, ce qu'on appelle  « démocratie » me paraît le système politique le plus immoral qui soit et pas seulement à l'exception de tous les autres - il n'y en a d'ailleurs pas tant que ça...

L'immoralité réside d'abord dans l'usage même d'un terme qui ne correspond en réalité nullement à ce qu'il est censé désigner. Le gouvernement du peuple, par le peuple etc. c'est bien joli mais c'est un mensonge, ça n'existe pas tout simplement parce que c'est impossible, les masses seront toujours dirigées par les élites et ça vaut mieux.

Un système politique, social, culturel, quelle qu'entreprise humaine que ce soit, qui est mensonger dans sa définition même est fondamentalement immoral.

Dans la pratique maintenant, puisque la dite démocratie consiste pour le personnel politique à se faire élire par une majorité (50 % + 1) à laquelle elle n'aura jamais de comptes à rendre, il s'agit de s'adresser aux masses par le plus petit dénominateur commun c'est-à-dire à pratiquer la démagogie la plus éhontée.

Chaque période électorale, on le constate encore de nos jours en France et aux E.U, donne l'occasion des plus misérables bassesses des uns et des autres pour attirer à soi le vote des plus bêtes, des plus incultes, des plus naïfs, en activant les réflexes de la peur, de l'égoïsme, de l'envie par la tromperie, la rouerie, la malhonnêteté intellectuelle (si l'on peut dire).

Un système politique qui s'adresse à ce qu'il y a de plus commun et de plus méprisable dans la masse des citoyens est-il moral ?

L'immoralité se situe également au niveau collectif puisque le régime parlementaire oppose deux parties du pays dont l'une pourra s'enivrer de « on a gagné, on a gagné » face à l'autre moitié qui a « perdu ». Ça c'est pour la fraternité et la cohésion nationale... Est-ce moral?

Un système qui met face à face les deux moitié d'une nation et qui permet in fine au gagnant de proclamer « Les Français m'ont élu » alors que seule la moitié plus un petit quelque chose l'a fait est-il moral quand la « minorité » se voit imposer sans recours possible une politique qu'elle a refusée?

La phrase de Churchill a rendu presque impossible de dissocier le régime parlementaire d'avec la liberté et les droits de l'homme alors que c'est loin d'être le cas; autre mensonge quand on songe à Guantanamo ou à la France qui s'est déjà vue condamnée deux fois par la Cour Européenne de Justice pour violation des droit de l'homme...

S'il existait un système politique idéal il serait en place depuis longtemps partout dans le monde. La démocratie parlementaire est un mensonge permanent et un constant déni de « gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple », ce que n'est pas le système chinois où les citoyens par exemple ne sont pas montés les uns contre les autres (Divide et impera).

La monarchie éclairée (Maroc peut-être) n'est peut-être pas sans mérites de son côté. Les Marocains sont-ils montés à cran les uns contre les autres, comme le sont les Français pro et contre Sarko ou les Américains pro et contre Obama ou Bush en son temps ?

La phrase de Churchill est un bon mot mais elle participe de la tromperie dont se servent les élites pour faire se tenir tranquille le peuple entre deux élections puisqu'on l'a persuadé que c'est lui qui était l'ultime décideur et souverain.

Et pour parfaire le verrouillage, il en est même qui réclament que le vote soit obligatoire! Les esclaves qui demandent que soit encore plus serrée la chaîne qui les entrave.

mardi 13 mars 2012

Les Chinois sont honnêtes (eux)


Un spectre hante le monde, le spectre de la démocratie ». C'est devenu un mantra à l'échelle mondiale, la « démocratie » est la forme ultime et achevée de la philosophie politique, le mode de gouvernement idéal, celui qui surpasse tous les autres systèmes de gouvernement des animaux politiques que nous sommes. Existe-t-il même un pays au monde, un seul, où les hommes n'aspirent à la « démocratie » ?

Mais juste une petite question : Qu'est-ce donc que la « démocratie » à strictement parler? Selon A. Lincoln, la démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

Cela ressemble bien à l'étymologie du mot grec mais quand donc et où a-t-on vu que le peuple a jamais exercé le pouvoir, si ce n'est éventuellement au sein de toutes petites collectivités comptant au grand maximum quelques centaines d'individus?

La « démocratie » est un pur concept qui n'a aucune réalité, ce que savent bien les juristes qui ont rédigé les constitutions des États-Unis ou de la France par exemple puisque, sauf erreur, le mot n'apparaît pas dans ces textes  fondamentaux. Pas plus que dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme d'ailleurs.

Par extension, on comprend que par « démocratie » il faut entendre un ensemble de valeurs qui relèvent en fait de ce qu'on appelle les droits de l'homme, respect de la personne, liberté de pensée et d'expression, mais cela n'a à peu près rien à voir avec la démocratie comme mode de gouvernement. 

Le mot « démocratie » est à ce point vide de sens que le mot est utilisé - aussi bien en tant que vocable qu'en tant que pratique - à rebours de ce qu'il est supposé signifier.

1° Ainsi quand Sarko est « chaleureusement » accueilli à Bayonne, Jean-François la belette parle d'une manifestation antidémocratique! Alors même que le peuple justement s'exprime directement.

2° Pour ce qui est de la pratique « démocratique », nous avons en Europe un monument d'hypocrisie et de tromperie des masse qui s'appelle Union Européenne. Ce monstre bureaucratique régente le quotidien de 500 millions de citoyens (près de 10% de la population mondiale) qui n'ont pas l'ombre d'un milliardième de possibilité du moindre pouvoir de contrôle sur l'activité de milliers de fonctionnaires et de politiques qui sont sensés les représenter. 

Ce système atteint un summum de malhonnêteté quand les citoyens sont appelés à voter à l'occasion de quelques referendum dont les thèmes et l'opportunité sont décidés par les politiques en fonction de considérations intérieures et que les résultats des consultations populaires sont tenus pour nuls parce qu'ils sont contraires aux besoins des nouveaux monarques européens.

Non seulement l'Union européenne est l'antithèse absolue de ce qu'est sensée être la « démocratie » mais to top it all, on nous la présente comme le modèle « démocratique » par excellence! Head is tail and black is white! 

Légitimité des fonctionnaires européens (et même des élus au Parlement) : aucune. Responsabilité au sens accountability : aucune. 

Comparons maintenant avec la Chine qui a tout de même un certain recul relativement à l'art de gouverner les hommes... et notons que les Chinois n'ont pas l'hypocrisie d'appeler leur pays République « démocratique »  de Chine mais bien République « populaire » de Chine, il y a une nuance et elle n'est pas insignifiante.

Le peuple chinois est-il vraiment envieux des occidentaux qui ont le droit de choisir entre le mauvais et le pire pour feindre de les représenter à la tête de leurs États respectifs ?  Ou a-t-il plus confiance dans un système qui ne se fait pas passer pour ce qu'il n'est pas mais essaye de gérer le pays au mieux de l'intérêt général et où les responsables sont tenus de rendre des comptes au parti ?

Le système chinois nous est présenté day in day out comme le contre modèle absolu de la « démocratie », laquelle nous est vantée comme l'aboutissement inégalable de la pratique politique. En effet, les Chinois - qui se réclament toujours du marxisme léninisme - ne sont pas dupes de la tromperie que constitue la pseudo « « démocratie » à l'occidentale qui n'est qu'un leurre dont se servent les dominants pour donner aux masses l'illusion que leur destin leur appartient.

Les Chinois sont plus honnêtes et ne se servent pas de ce nouvel opium des peuples qu'est l'illusion du suffrage universel qui permet à des repris de justice comme Juppé d'être Ministre des affaires étrangères, à Longuet condamné il y a 45 ans pour violence, port d'armes etc. d'être Ministre de la défense, à un néant nommé Morin d'occuper la même fonction ou à un histrion arriviste forcené et menteur pathologique de se retrouver à la tête de l’État.

Mais tout cela est « démocratique » nous assure-t-on, seriez-vous contre la démocratie alors ? Eh bien oui je le suis puisque je vis dans un pays qui n'a de « démocratique » que le nom. Comme tous les pays qui se disent  « démocratiques » d'ailleurs.

Non seulement les Chinois sont plus honnêtes que ne sont les occidentaux, mais leur pratique politique est plus morale que la nôtre.

(ce sera l'objet d'un prochain billet, celui-ci est déjà bien long)

samedi 3 mars 2012

Geneviève de Brabant; le galop


This piece of music should'nt fall on deaf ears... and I sort of remember it's Ned who gave me the clue