jeudi 28 février 2008

Divination



Quand les politiques n'ont plus d'autre argument à opposer à leurs détracteurs parce que les faits invalident les raisons de leurs décisions ils ont une phrase toute faite du genre:

“History will prove that ‘invading’ Iraq was the right thing to do.”
Toujours la même vieille astuce… Quand on ne sera plus là pour en discuter ni même le constater…

Quand il n’y a pas d’autre argument on rejette dans un avenir indéfini (c’est quand l’Histoire? 5 ans? 15 ans? 50 ans? 250 ans?) tout ce dont on ne peut rien tirer, comme dans un débarras où on reviendra faire le tri un jour, peut-être, jamais, allez savoir…

On pourrait d'ailleurs tout aussi bien dire le contraire: “History will prove that invading Iraq wasn’t the right thing to do”…

Ils sont sûrs d'eux: L’Histoire prouvera (rien de moins). Puisqu’ils le disent, eux la connaissent déjà l’Histoire… Ça tient de la divination alors.

C'est quand ils sont dans une mauvaise passe, eux et leurs supporteurs qu'ils sortent leur formule magique:

- L’Histoire dira que la guerre du Vietnam était the right thing to do (Américains)
- L’Histoire dira qu’envahir les Falklands était the right thing to do (Argentins).
- L’Histoire dira qu’attaquer à Pearl Harbour était the right thing to do (Japonais)
- L’Histoire dira qu’attaquer les Soviets en 42 était the right thing to do (Allemands)
- L'Histoire prouvera que la guerre de 30 ans devait être menée... (toute l'Europe)

etc. ad libidum. C'est un jeu sans fin. Dans un sens comme dans l’autre, on peut toujours s'imaginer faire dire à l’Histoire, plus tard, ce que celui qui l’invoque a besoin de croire.

L’Histoire c’est du non advenu, du non existant, de l’imaginaire à la limite puisque c’est du domaine du non réel. On peut tout lui faire dire à l’Histoire puisqu’elle n’existe pas. l’Histoire n’existe que quand elle est advenue, pas avant, parce qu’alors c’est de l’anticipation c’est à dire de l’imagination, du fantasme, du vent. C'est comme un roman qui reste à écrire. Mais contrairement à ce que l'on peut se représenter, les ingrédients n'en sont jamais tous réunis. Et puis, qui l'écrit le roman?

S'en remettre à l'Histoire (à venir) du soin de déterminer si une décision devait être prise, c'est comme confier au néant le soin de donner raison au nom d'une supposée objectivité de l'Histoire. Or s'il est un domaine où il n'y pas d'objectivité, c'est bien l'Histoire...

L’argument en général peut porter parce que chacun comprend qu’il y a une Histoire et que le temps donnera le recul permettant d'apprécier "sereinement" la réalité des faits. Alors, après tout, peut-être bien qu'ils ont raison les politiques… allez savoir, ils ont une vision historique que nous n'avons pas, ils comprennent des choses qui nous échappent…

Le truc consiste à intervertir sa position (et celle des auditeurs) vis à vis du Temps en se plaçant fictivement dans l’après tout en étant réellement dans le présent. Il faut choisir, on ne peut pas être et avoir été.

Pour l’amusement, c’est comme quand on pense à sa mort: on se représente mort quand on est vivant (on est dans le réel, on peut penser sa mort) et on s’imagine pouvoir regretter de n’être plus vivant quand on est mort (c’est déjà plus difficile).

Kant (je ne sais plus où) parle de cette impossibilité logique, de ce désordre de la pensée quand il évoque le vivant qui se penche sur sa tombe tout en se représentant dans sa tombe, se contemplant vivant. Ben non, ce n’est pas possible…

Le coup de “l’Histoire dira” (que j’ai raison) relève de la même imposture: on bricole avec le concept du temporel, on se place à la fois maintenant et plus tard.

En plus, on a recours à un univers de taille: l’Histoire! Pensez-donc, ça peut impressionner…

C’est ici et maintenant, ou du moins très rapidement, que se juge une action, qu’elle soit personnelle ou collective, individuelle ou sociale.

Croire que l’avenir donnera raison à l’un ou à l’autre des choix effectués à un moment donné c’est supposer que les critères qui ont présidé à la décision seront appréciés selon les mêmes principes ou les mêmes valeurs à une autre époque de l’Histoire. C’est aussi associer les motivations du moment t avec les conséquences ou plutôt les développements inhérents au cours même du temps. C'est établir une chaîne de causalité dont on veut faire croire qu'elle se prolongera tout uniment à partir d'un moment t jusqu'à un moment (bien indéfini) où la Vérité apparaîtra sans que ladite chaîne de causalité n'ait été perturbée jusqu'au point de la dissolution par le flux incessant du cours des choses.

Ces développements n’étaient pas prévus car l’avenir est riche de tout ce qu’on ne peut prévoir, c’est son essence même, et il se peut, heureux hasard, qu’ils semblent pouvoir être compris comme une validation de choix bien antérieurs alors même que ce serait pure coïncidence. Mais il y a toujours d'autres développements qui infirment ce qu'on voudrait démontrer.

Il s’agit là d’une nouvelle fantaisie d’une raison à l’abandon parce que le fleuve des événements qui affectent le cours de l’Histoire est tellement immensément riche et inépuisable qu’il est toujours possible de choisir tel ou tel élément pour le faire entrer à posteriori dans le plan d’ensemble d’une décision qui aurait prévu des conséquences qui en fait sont imprévisibles.

L'histoire dira certes - et encore, il y a des débats qui divisent toujours les historiens quelques siècles après les faits! - mais on ne peut savoir ce qu'elle dira.

mardi 26 février 2008

Israel delenda est



Israel as a State Nation is doomed and has been from the very beginning of its inception. The UN vote of 1947 was an artificial historical fracture by which western (and former colonial) nations wanted to get rid of their guilt regarding the Shoah as much as they expected to get rid of the so-called Jewish question by legalizing the inconsiderate theocratic and racist driven dream T.Herzl conceived.

Thus, by imposing to the Arabs the existence of a Jewish state, not only did the former colonial powers discarded their burden on people who where totally stranger and unrelated with the Shoah, but they also deprived (stole) said Arabs of their lands. All Arab nations voted against the Nov.29th 1947 Partition Plan but it was imposed on them by:

United-States of America, Australia, Belgium, Bolivia, Brazil,, Byelorussia, Canada, Costa Rica, Denmark, Dominican, Equator, France, Guatemala, Haiti, Island, Libéria, Luxembourg, Pays-Bas, New-Zealand, Nicaragua, Norway, Panama, Paraguay, Peru, Philippines, Poland, Sweden, Czechoslovakia, Ukraine, Union, SAU, USSR, Uruguay et Venezuela.

One wonders why would the Arabs accept this legal fait accompli imposed on them by countries with absolutely no links with them whatsoever, save those chained by their former colonial masters?

The State of Israel is doomed because it has no legitimate (as opposed to legal, which is next to insignificant in this regard) historical foundation and is an artificially made State created by stealing the lands of Palestinians. After not even 60 years this country has known only wars and can survive only through the American might and protection the Zionist lobby has secured in Washington. Now, immersed in an ocean of hatred how can one possibly think it will sail peacefully through the centuries to come? There will be no exception here; the titanic historical trends will always have the last word.

Now, imagine the Copts decide to have their own State right in the middle of Egypt? Or the Gypsies somewhere in Europe or even in India? What about the native Indians (they’ve been around for quite a while too and way before the white European settlers) being granted an independent territory to establish their own State in Indiana with the US being forced to accept the creation of such a State (land of freedom of religions etc.) by a majority vote in the UN with all South American countries voting in favour plus Russia and all Arab countries… And Indiana being endlessly supplied with weapons from Russia or China to counter American resistance to the fait accompli?

Favouring the end of the State of Israel, contrary to the horrified protest of Zionists pretending it’s another renewed rallying cry for Jews extermination, is just like calling to the end of North-Korea or the former GDR as political entities: There’s no question to harm the North Koreans or the eastern Germans. But to get rid of an unjust and historically illegitimate State.

lundi 25 février 2008

The desperate chess player



e2-e4 / b8-a6
g1-f3 / h7-h6
f1-e2 / a8-a7


Every experienced chess-player has certainly met this situation where, playing with a beginner, the later, not knowing at all what to do, goes into some unexpected and totally absurd moves which make you wonder for a while what may be his ultimate motive. Sort of b2-b3 followed by c1-a3 and then back to c1 followed by b1-a3 etc. Is this a great move that will enable him to take advantage in 5, 6 moves from now on or simply a plain stupid, senseless one with no strategy involved whatsoever?

The truth is that your opponent simply has no clue as to which efficient and powerful move he could play and, out of despair and inability, he just pushes pawns here and there in the vain hope that, somehow, that will puzzle you to the point you will fall in a trap your opponent doesn’t even know of and certainly is totally unable to have conceived.

In the end it appears for what it is: some fake great strategy, whose sole purpose it is to grant some delay to the lost hapless one whose only possible cue it is to go errand in all directions. With the illusion that in the end he will build some sort of web in which you cannot fail to fall into whereas he will always have control of the chaos he thinks he’s both the architect and the master of…

Wishful thinking just to conceal his ineptitude, hoping you will mistake it for the moves of a brilliant strategist… In the end of course you easily win the game and your opponent has made you waste your time. The outcome is the same altogether: you win, he’s ridiculed.

When reading and hearing some pieces obviously fiddling with the basic rules of logic, I can't help but find similarities with the desperate chess player. Some people have made it their forte of twisting reasoning and argumentation and meddling about everything into a malström of fallacies and absurdities.

dimanche 24 février 2008

The revenge of the Hungarians




Le traité de Trianon de 1920 est, paraît-il, régulièrement évoqué par les Hongrois pour rappeler à la France comment celle-ci les a trahis. S'il y a une francophobie en Hongrie le fameux traité en serait cause. Hmmm?

Ledit traité a été négocié, signé et ratifié par les Britanniques comme par les Américains et les autres puissances victorieuses de la Grande Guerre mais c'est aux Français que les Hongrois en veulent... Bizarre...

Quoi qu'il en soit ils tiennent leur revanche les Hongrois. Ils ont attendu 87 ans mais ça y est, ils sont parvenus à infliger un de leurs descendants aux Français. Après Attila c'est Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa qui est devenu le fléau que Dieu a envoyé aux Français. Ah il ne faut pas les chercher les Hongrois... Ils cravatent sévère!

Où est la moderne Geneviève qui arrêtera le gnome?

vendredi 22 février 2008

Compte de bilan



Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Sarko vient de tenir sur les sectes en général et la scientologie en particulier de lénifiants propos. Je voulais faire un billet sur l'intrusion de plus en plus pesante dudit Sarko dans les terres du religieux et assimilé, ça tombe bien.

Il y a eu le discours de Latran l'an dernier où Sarko a tenu des propos qu'aucun autre chef d'Etat français n'avait jamais tenus en pareille circonstance, puis le voyage à Ryad où il s'est cru libre d'invoquer le divin à 17 reprises paraît-il, puis sa délirante proposition de faire parrainer des petits Juifs français assassinés par tous les petits Français de 10 ans, le tout précédé de la réception de Tom Cruise à Bercy s'il vous plaît (et non chez lui à titre privé) en tant que Ministre d'Etat es qualité. Ca fait plus que beaucoup, il y a un faisceau d'indices comme on dit en droit.

De quoi je me mêle? C'est donc son obsession au gnome à présent, initier -croit-il- les Français à la spiritualité ou ce qu'il s'imagine être tel. En parfaite contradiction avec l'esprit de la loi de 1905 sur la séparation de l'Etat et de l'église. Il n'a jamais au grand jamais été élu pour se prononcer sur un domaine qui est absolument en-dehors de ses prérogatives et compétences de Chef d'Etat. Quelle est cette nouvelle folie qui consiste à vouloir décloisonner ce qui sépare le privé du public et qui permet précisément aux deux de parfaitement cohabiter?

Serait-ce que le petit homme a perçu comme une aspiration à la transcendance et que, tels les nouveaux convertis, il veut en faire profiter tout le monde? Je ne vois pas du tout les choses de cette façon.

Il m'apparaît plutôt que Bling-Bling, conscient malgré tout qu'il y a peut-être chez lui un déséquilibre entre l'Etre et l'Avoir, cherche à compenser comme une carence du côté de ce qui n'est pas l'Avoir et se tourne vers à peu près n'importe quoi qui a l'air d'en être l'opposé. C'est le propre des incultes et autres pharisiens de confondre dans une même indiscernable potée ce qui relève de la philosophie, de la théologie voire de la numérologie (bon, là je force un peu...).

Un peu comme un compte de bilan qui doit être équilibré, le Sarko semble prêt à faire feu de tous bois en matière de "spiritualité". Peu importe que ce soit de l'invertébré conceptuel ou de l'approximatif ontologique, la balance actif/passif doit être équilibrée. Alors du religieux, de la scientologie, un peu de Shoah... on a échappé au Mandarom!

Qu'il la ferme nom de Dieu, qu'il la ferme! En tous cas s'il y a une manif pour lui faire comprendre de la boucler sur le sujet, j'en serai, c'est sûr.

Monticello in Paris













In front of the Musée de la Légion d'honneur in Paris stands a statue of Thomas Jefferson. It has been erected in July 2006 with the American ambassador attending the unveiling.

In Jefferson's left hand you can see the lay-out of the Monticello house which was built along the design of the hôtel de Salm (now the Museum of the Legion of honour) that Jefferson is facing.


(This very short post is for Kendalnite's blog which is dedicated to American castles.)

jeudi 21 février 2008

We're all American



As far as I remember, the only coverage we used to get of American presidential elections up to 2000 was in July/August when there were the D/R conventions. Straw hats, zillions of flags and candidates kissing their wives and children... hardly did we know the process that had led them in this final stage.

This sort of superficial coverage is over now; it belongs to the past. Since the beginning of this campaign (that is at least one year ago) every European knows about everything there is to know re the caucuses, the delegates and super-delegates...

State by State we are entitled to learn how each candidate did perform, how many votes he/she has garnered, who's leading the pack, what are the chances left for each candidate etc.

I see three reasons for that overwhelming stream of information:

- Media globalisation on a scale unprecedented until now. But this isn't the main reason.
- Two unexpected candidates in the Democratic camp. A woman, a coloured man. But that isn't the main reason either.
- A world impatience to know who will get the world rid of one of the worst disastrous American President ever.

Even those among the American citizens who think the Euros despise them, should acknowledge that this world interest in the outcome of their presidential elections can be read as a sign of sympathy toward their country. Because, globally speaking, whoever is elected, that won't make any change in our everyday life. Except of course, if you're an Iranian ("Bomb bomb bomb, bomb bomb Iran" used to hum McCain...)

On a side note, it will be hard for ill-informed Americans to maintain that Europeans know nothing about their political procedure.

And, in order to defuse any suspicion, I can' t see any specific complacency in the Euro media vis à vis one candidate over the others.

mercredi 20 février 2008

Plus value



On n'en finirait pas avec les "J'aime pas". Alors prenons le contre-pied:

J'aime bien Jean François Kahn dont les interventions (c'est un pilier de l'establishment médiatique français) font si souvent apparaître une qualité que n'ont pas les autres: la capacité à aborder tel ou tel sujet avec un éclairage inattendu.

Là où Serge July par exemple se contente du ronron habituel sans rien déranger, Kahn apporte une plus value intellectuelle qui, d'un coup d'un seul, élargit le champ de compréhension de son auditeur. JF Kahn me fait vraiment l'effet d'un éducateur d'esprit critique dont les éxégèses sont délectables d'intelligence. Ce qui le distingue, c'est de construire des démonstrations qui n'appartiennent qu'à lui. Sa virulence m'est sympathique, je ne l'entend pas attaquer les personnes mais toujours les arguments. C'est un excellent déconstructeur!

Jean-Michel Aphatie commente pour ne rien dire, c'est pas méchant mais ça laisse sur sa faim.

Laurent Joffrin est modéré dans la mesure, ce n'est pas un violent. C'est peut-être aussi une qualité mais ce n'est guère propice à l'ouverture des esprits.

J'aime bien aussi les chroniques de Gérard Slama sur France Culture le matin.



Un autre qui fait son chemin c'est Eric Zemmour, léger et élégant dans ses analyses où il sait aussi faire preuve d'esprit. J'ai plaisir à l'écouter.

Pas comme Michel Polac qui non seulement ne se refuse pas la facilité de la mauvaise foi mais qui manifestement y trouve son plaisir. En plus je détecte une certaine aigreur chez l'homme...

Oups , je retombe dans les "J'aime pas"...

mardi 19 février 2008

Respect



Ce qui indigne et révolte les croyants vis à vis des libres-penseurs, athéistes, rationalistes, c’est (entre autres) le manque de respect qui leur serait témoigné alors même, prétendent-ils, que leur religion et son expression ne gênent en rien les non-croyants (hmmm, il n’en a pas toujours été ainsi et si cela a changé, ce n’est pas exactement à eux qu’on le doit). Ce qui manifestement leur échappe complètement, sciemment ou pas, c’est que leur religion, quelle qu’elle soit, et plus encore ses manifestations sont perçues par les non-croyants comme une insulte à leur intelligence et à leur dignité d’homme. La Raison est une et universelle ce que n’est aucune religion qui est une insulte à mon intelligence et à ma dignité.

Un exemple entre mille: le spectacle des milliers de brebis (c’est le terme employé par l’Eglise, il n’y a pas de volonté de ridiculiser quoique le terme choisi par l’Eglise en dise long…) qui se prosternent au passage du Pape, devant des ombres furtives ou des taches d’humidité sur un mur où elles “reconnaissent” la présence de la Vierge n’est ni plus, ni moins qu’insultant à la Raison. Et cette insulte permanente et quotidienne tout au long de nos vies n’est pas simplement l’offense intellectuelle au concept de Raison mais bien le souvenir également de l’insulte faite à nos intelligences d’enfants et adolescents quand les ratichons prétendaient nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Les croyants donnent aux non-croyants le spectacle permanent de l’expression de leurs convictions, de leur rites et de leurs superstitions (vous avez déjà assisté à une messe orthodoxe? ça doit être le top de la déraison) ce qui n’est nullement le cas des athées. Alors à manque de respect, manque de respect et demi…

La foi et la science sont 2 choses radicalement différentes et n’ont rien à voir l’une avec l’autre. C’est l’occasion de rappeler l’extrême incohérence des croyants qui n’ont que le mot foi à la bouche et qui se référent constamment à la science pour “prouver” à contrario que celle-ci n’a pas (encore) été capable d’élucider tel ou tel mystère. On a un précédent célèbre en la personne de Descartes, ni plus ni moins, qui avait établi la preuve ontologique de l’existence de Dieu. Oui Madame! Il faut dire à sa décharge qu’à l’époque, il valait mieux la jouer tranquille sur le sujet, sous peine de finir sur le bûcher comme Giordano Bruno… (ça c’est pour la tolérance, inhérente à toute religion.) De deux choses:

1° l’une, on a la foi, la révélation et on ne cherche pas de “preuves” de quoi que ce soit ou,

2° l’autre, on navigue de la foi à la raison en adaptant ses convictions aux avancées de la science et de la raison. Ce que font heureusement l’écrasante majorité des croyants. Car les vrais purs et durs ce sont les intégristes qui eux sont à 100% et même plus dans leur univers religieux et ses manifestations. Les témoins de Jéhovah qui refusent les traitement médicaux au moins sont conséquents avec leur foi, quoiqu’on en pense par ailleurs. Mais 99,999999999% des croyants (au minimum) se précipitent vers l’hôpital le plus proche dès qu’il y a un souci, s’en remettant pour le coup à 100% aux sciences modernes plutôt qu’aux prières au Tout Puissant. D’un point de vue éthique, les témoins de Jéhovah me paraissent infiniment plus respectables.

Bon, puisqu’il y a des centaines de millions de malheureux (au sens religieux bien sûr, celui qui ne connaît pas la Gloire de Dieu) qui ont besoin d’une croyance pour vivre et donner un sens à leur vie… Pauvre condition humaine, c’est comme ça, il faut faire avec mais il ne faut pas au surcroît me demander plus que le minimum syndical en matière de respect…

lundi 18 février 2008

Le réel





Hier soir vers 23h j'y suis passé pour avoir confirmation. Il était bien encore là, enroulé dans un sac de couchage allongé à même le trottoir. Il faisait 1° ou 2° C°.

Je l'avais remarqué en avril dernier, il y a 10 mois donc, ce type qui était devant le magasin Picard de l'Avenue de la République. Jour après jour il ne bougeait pas de cet emplacement. Les semaines puis les mois passent et toujours je l'y vois 24h sur 24h. Une fois ou deux, je l'ai approché et lui ai filé quelques petits cigares.

Jeune, 25 ans maximum, l'air doux et vulnérable évidemment. Ne parlant pas un mot de français. Vêtu de haillons, j'ai vu sa barbe pousser au fil des mois. Il se nourrit, j'imagine, auprès d'une espèce de soupe populaire qui distribue des repas à l'une des entrées du Père Lachaise tout proche.

Il m'a fallu quelque temps pour comprendre que ce pauvre bougre avait dû payer 5.000 €, 10.000 € à des passeurs du Panjab ou du Pakistan qui lui ont fait miroiter la promesse d'une vie facile en Europe où il trouverait du travail sans problème après quoi il reviendrait la tête haute dans son village....

Résultat, cela fait un an qu'il dort dans la rue sur le trottoir sans aucune possibilité de quelque sorte de s'en sortir.

Alors on fait quoi?

Tous les mouvements de protestation contre les expulsions de clandestins, ceux qui s'insurgent contre "les rafles" (voilà un vocable qui n'est pas chargé, c'est une coïncidence c'est sûr), quelles sont leurs propositions?

Il y a quelques années, des sans-papiers africains s'étaient installés dans les locaux des Verts avenue Parmentier, à 100m de chez moi, parce que ce parti avait déclaré sa sympathie et sa solidarité avec ces maliens, sénégalais, etc. Et puis le réel s'était invité c'est le cas de le dire chez eux. Et, pour qui? Pourquoi? Allez savoir, les Verts avaient mis une sourdine à leur généreux discours...

Le réel je le vois à 5' de chez moi et c'est pas vraiment sympa. Sera t-il encore là l'été prochain? L'hiver prochain? Ou sera t-il mort d'ici là?


dimanche 17 février 2008

Le cuistre


Pour le coup, en voilà un beau spécimen! Claude Imbert commet toutes les semaines depuis ... 35 ans?, un édito dans Le Point, magazine à la création duquel il a participé en 1972. Peu importe d'ailleurs ses positions, centriste de droite, atlantiste, réactionnaire etc.

Ce sur quoi je veux m'arrêter, c'est le style du bonhomme. Ca déborde de suffisance à toutes les lignes. Il prend la pose du blasé qui l'avait bien dit depuis toujours mais qui n'en peut. Désabusé, revenu de tout, hélas, hélas, que ne l'écoute t-on pas, lui qui a tout compris, tout analysé depuis bien longtemps. Et voilà où nous en sommes...

Mais plus encore que cette posture, ce qui rend carrément illisible sa prose c'est le caractère prétentieux de ce qu'il nous sert. Si vous voulez savoir ce qu'on appelle un style ampoulé, lisez Claude Imbert,

Je n'ose pourtant vous suggérer d'essayer puisque j'y parviens difficilement moi-même... Pas une page où il ne s'efforce de trouver un mot rare (toutes choses égales par ailleurs), une expression désuète ou recherchée, éventuellement mâtinée d'une locution latine. Un style alambiqué qui réjouit les retraités et cadres moyens, tout contents parce qu'Imbert leur donne l'illusion accéder à une certaine subtilité langagière dans l'expression de platitudes. En plus ils peuvent enrichir leur vocabulaire. Cet Imbert, quelle plume décidément!

Mais ça ne suffit apparemment pas puisque le cuistre s'est fait éjecter l'an dernier lors d'une tentative à L'Académie Française (5 voix).

Que ne dit-il pas simplement et clairement ce qu'il ne semble pouvoir exprimer que par l'accumulation de fumeuses formules, comme de la crème qui déborderait de tous les côtés d'un indigeste gâteau? Mais clarté, limpidité et légèreté ne font pas partie de ses ingrédients malheureusement.

vendredi 15 février 2008

Au secours, sauve qui peut, au fou, arrêtez-le!



C'est plus fort que lui, c'est pathologique, il faut qu'il l'ouvre pour dire n'importe quoi s'il le faut mais il a un besoin vital de se faire remarquer. Le regard de l'autre c'est l'oxygène sans lequel il ne saurait exister pleinement.

Voici à présent que le Petit Chose veut que des gosses de 10 ans soient porteurs du souvenir de morts du même âge qu'eux. Pour la culpabilisation c'est parfait. Pas assez difficile à gérer la vie des mômes de cet âge, il faut les imprégner d'une histoire bien horrible qui n'est pas la leur et ne le sera jamais mais qui les "aidera" à intégrer qu'ils ne sont pas si innocents qu'ils pourraient le croire.

Bon, c'est tellement inepte qu'il n'y a quasi personne pour défendre ce nouvel accès de déraison du gnome des Carpates. Hormis Guimauve le Conquérant (F.Hollande, ce n'est pas de moi mais ça m'a plu) et S. Royal dont on se demande... oui, on se demande...

Quoi qu'il en soit, il est fascinant d'observer combien se pose la question de l'équilibre mental de Sarko (pas dans la presse "officielle" bien entendu) mais sur l'Internet et dans les rubriques courrier des lecteurs des canards.

Dans Le Figaro lui-même, je suis stupéfait de lire jour après jour des interrogations portant sur la santé mentale du bonhomme. Dans Le Figaro!!! Et pas qu'un message de lecteur. Il y en a des dizaines!

De Chirac ou Mitterrand on avait tout dit relativement à leur "honnêteté" ou à leurs pratiques politiciennes, à leur démagogie ou leur machiavélisme mais jamais, au grand jamais, on ne s'était interrogé sur leur capacité mentale. Mais là, avec Sarko c'est buffet gratuit à volonté...

Ce sont des électeurs - ou se prétendant tels - de Sarko qui disent leur honte et leurs craintes devant les irrésistibles foucades du visionnaire qui les avait persuadés qu'avec lui ce serait la rupture. Eh bien ils sont servis! Ils en voulaient de la rupture, ils en ont! Rupture à tous les étages, ça part dans tous les sens! On approche très vite du point de non-retour avec explosion en plein vol.

Putain! Encore quatre ans (minimum)

jeudi 14 février 2008

Ah la peste!



Au début ça m'a paru plutôt une bonne chose. Ouvrir le gouvernement à des représentants des minorités, des femmes, des jeunes. Bon, on sait ce qu'il y a de calculé dans la manœuvre évidemment, tant au niveau de l'apparence que du point de vue plus strictement politique. Mais Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade étaient les bienvenues.

Rama Yade, je n'en avais jamais entendu parler. Bon, ce n'est pas exactement une beurette issue des banlieues mais on ne saurait bien sûr le lui reprocher.

Secrétaire d'État aux droits de l'homme. C'est bien. Ça veut dire quoi pratiquement en fait? Quelle qualification particulière a t-elle pour assumer cette responsabilité si ce n'est qu'elle est noire?

Je l'avais entendue une première fois chez Yves Calvi il y a quelques mois et j'avais été étonné de la virulence que mettait la donzelle pour défendre, non pas spécialement la politique de Sarko, mais la personne dudit. Une vraie teigne avais-je alors découvert surpris. Avec une véhémence adolescente qui tranchait désagréablement avec l'image que je m'en faisais.

Et elle est intervenu il y a quelques jours, de nouveau à la rescousse du chef, avec un vocabulaire ... particulier. "Chasse à l'homme", "odeur de la proie", "charognards..." Rien que ça. Une véritable harpie!

Être invitée à la Maison Blanche, à la table des dirigeants chinois, au Maroc en présence du roi, à peu près partout où se déplace le gnome des Carpates, ça ne lui arrivera pas de sitôt à Rama Yade, alors elle sait ce qu'il lui faut faire pour rester en cour le plus longtemps possible.

Secrétaire d'État à la défense des droits de l'homme Sarkozy, oui, voilà quelles sont ses véritables fonctions semble t-il. Et elle les remplit bien comme elle remplit bien sa mission de représentation et de figuration.

A quand une Secrétaire d'État aux plantes carnivores?

mardi 12 février 2008

Play it again Sam.




Last week Robert Gates, American Secretary of Defence, was in Munich, (http://tinyurl.com/273dao) attending the international conference on security, urging the European NATO members to increase their participation in the war effort in Afghanistan. Basically he was saying that there are terrible terrorist threats hanging over Europe and it was incomprehensible that Europeans were so blind to the impending menace.

Ah, these Europeans! How naïve and candid and irresponsible... What would they do without American's good advice and benevolent help?

The Euro sissies fail to be impressed by the huge aviation (jet fighters, helicopters, drones, missiles etc.) the navy (their aircraft carriers are formidable), the infantry, and all the most modern weaponry terrorists can rely on (slings, cell phones, Kalashnikovs etc.). And yet, they should know all these weapons could be deployed within 3/4 of an hour and reach the heart of Europe and cause unspeakable devastation.

Now, wait, that was Rumsfeld's line 6 years ago to whom Joshka Fisher, German Minister for foreign affairs, replied: "We're not convinced Mr Secretary".

Now, what could be the ultimate goal of NATO occupation of Afghanistan? To turn the locals peasants into good western allies, sharing American values? Or to eradicate every single one suspected of links with someone suspected of would be terrorist activity or even sympathy for freedom fighters?

But because as far as I can see, the Afghans have done nothing to the US which went there in the first place to catch OBL. This goal has been discarded long ago.

Afghanistan has been invaded and has been occupied for 6 years now and you wonder why Afghans wage a war with next to no weapons against the invaders. This is really incomprehensible... Should America be invaded and occupied by a Muslim coalition, of course Americans would welcome them with music and flowers for sure.

Americans have been understandably traumatized by the 9/11 attacks to the point they've lost the most basic common sense and now wage a war against a country stuck in the beginning of the Middle Ages and present it as the ultimate threat on peace in the world.

In the mean time, just in January, there have been at least 3 shooting sprees across the US, with American citizens killing other American citizens. Notwistanding the 40.000 dead on American road every year. But that is irrelevant, imaginary terrorist attacks are likely to wipe out half the country according to the American warmongers.

Remember the announcement last year of a failed plot in New-York airport that, had it succeeded, would have caused havoc to an unprecedented scale? Hmmm? Who? How? We haven't heard any information about that since. Yeah, for security reason of course...

Hasn't the terrorist alert permanently oscillated between red and orange every single day since 9/11? Talk about mass conditioning into fear. Be scare Americans, be very scare, the Bogeyman is after you.

But I have a question here. Isn't all the American frenzy to rally allies in their insensible war on Afghanistan another smoke screen set up by the American military-industrial complex so as to bolster its activity and in the end, their turnover? Who do you think would be the ultimate recipients?

And also, isn't it a way to secure more American bases around the globe with Europeans gently invited to contribute to a more imperialistic hegemony of the only superpower?

lundi 11 février 2008

J'aime pas (4)



Il paraît qu'il ne faut pas juger les gens sur leur tête, qu'il faut se méfier de la première impression etc. Je n'y ai jamais cru. La première impression, bonne ou mauvaise, se trouve presque toujours confirmée par la suite.

On n'est pas responsable de son physique (encore qu'il reflète assez bien le moral à mon sens). Quoiqu'il en soit Jean-Luc Mélenchon et Julien Dray ont de vrais gueules de maquignons, de ceux qui seraient les derniers à qui je ferais confiance. Faire confiance à des politiques d'ailleurs...



Lellouche me débecte mais il a des convictions. Autant ces deux là n'ont d'autre conviction que leur petit intérêt d'apparatchik, de membres d'une organisation, d'un appareil qui leur assure leur revenu et un peu de pouvoir. Ils ne servent à rien, n'apportent rien mais sont à l'abri des soucis du quotidien. Un autre genre de frelons en quelque sorte.

Député, sénateur, ils doivent tout au PS de Mitterrand, les voilà casés à vie sauf grosse, très grosse bêtise.

Ça été ça leur talent: avoir suffisamment de savoir-faire et d'entre-gens pour passer prof de l'enseignement technique (moyennement glamour) à des positions où ils ne doivent à peu près plus de comptes à quiconque.

J'aime pas ce que je lis sur leurs visages.

dimanche 10 février 2008

Moisissure



"Les chômeurs, ils n'ont qu'à créer leur propre entreprise" nous avait gentiment conseillé le meilleur économiste de France en 1978... Sympa, parce qu'il aurait pu les faire bénéficier de son expérience en la matière.

Euh, à propos, c'était quoi l'entreprise qu'il avait créée le gros Raymond? Eh bien, d'entreprise il n'y a jamais eu évidemment. Il était prof des facs et haut fonctionnaire à Bruxelles notamment, mais de création d'emplois: Pas l'ombre d'une.

Ils sont comme ça à droite (et ils sont tous pareils d'ailleurs, en quelque pays que ce soit). Ils n'ont que les mots libéralisme, marché, libre entreprise, concurrence etc. à la bouche mais aucun, absolument aucun, n'a jamais investi le moindre centime perso dans une quelconque création d'entreprise génératrice d'emplois (à part le leur le cas échéant).

Alain Madelin, Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé, Longuet, Léotard, de Villiers, le gnome des Carpates, Chirac, Balladur, Douffiagues etc... Aussi loin qu'on remonte dans les années 90, 80, 70 pas trace d'entrepreneurs parmi les politiques de droite. Tous énarques, inspecteurs des finances, hauts fonctionnaires qui vont se répandant depuis 30 ans qu'il y a trop de fonctionnaires, à part eux bien entendu, qu'il faut diminuer les privilèges des dits fonctionnaires (Juppé, le grand homme qui voulait allonger la durée de cotisation des régimes spéciaux en 95, à fait valoir ses droits à la retraite à 56 ans...) etc.

Proudhon avait évoqué en 1859 les Frelons pour désigner les oisifs et autres profiteurs du travail des masses. On peut penser à d'autres termes tels que parasites voire moisissure.

Ah les salopards!

vendredi 8 février 2008

Delusion



When Jacques Chirac was elected President of the French Republic nearly 13 years ago I remember the general feeling of relief that could be felt in the American media. At long last Mitterrand, the socialist who dared to include communist Ministers in his Government in 1981 was gone.

At least, an energetic openly pro-American politician was at the head of the arguably most anti-American country in western Europe.

The romance lasted some months but rather rapidly there was a sense of delusion when the energetic one lost the battle against the railways strikers 8 months after he had been elected. And after 9 years of "inactivity" came the final blow: J.Chirac opposed the Iraq war and thus became the most hated foreign politician in the US...

Last year it was Nicolas Sarkozy's turn to be elected as President. You could see the American MSM swoon in admiration with the little man who professed his adulation for eveything American. An energetic, incredibly dynamic President who had nothing more important to do than to pay a visit to the lame duck President Bush had become, who spent a couple of weeks in America for his vacation and who eventually came in the heart of the American Congress to tell his audience how much he loved America.

To top it all, the renegade went so far as to condemn the French arrogance regarding her position à propos the Iraq war. Now, a submissive French politician: That's what seems to be the pattern of friendship in Washington.

But wait... For some weeks now, I can read some questioning in the American press. In Newsweek (or here) for example or in the International Herald Tribune or the Financial Times. What is the man really up to? He doesn't seem to be able to deliver all the promises he made. His economic policies (if there's even one) is... bizarre, seemingly inconsistent.

Dear American friends, you're just witnessing the beginning... But one thing is sure: The French didn't elect him because of his childish admiration for all things American but because they thought he will pull them out of the doldrums they feel they're in.

What the French want, like all people around the world, is an increase of their purchasing power, not to be told about their President's marital status or love for Elvis Presley and Sylvester Stallone.

By and large, hardly 8 months after he's been elected, a majority of the French are now ashamed of Nicolas Sarkozy's crass illiteracy and gross vulgarity. That he is "pro-American" is the last of their concern.

It's the economy, stupid!

jeudi 7 février 2008

J'aime pas (3)



In 5 weeks time, it will be the municipal elections all across the 36.000 cities and hamlets of France. In Paris, the electoral procedure isn't very different from the American presidential election. Voters don't directly elect the mayor of Paris but the mayors of each arrondissement (district), who, in turn, elect the mayor of the city of Paris.

Eventually there are 2 likely winners: On the left is Bertrand Delanoé (he has my vote) and on the right, Françoise de Panafieu.

Now, who's that woman?

Françoise de Panafieu may look attractive indeed but that doesn’t suffice to make her look nice to me. She’s the daughter of a former minister of Pompidou, François Missoffe, a very bourgeois conservative from the time when France was suffering under the yoke of the most rotten and corrupt right France had known since the 1824-1848 period. Her mother was daughter of the count and countess of Mitry which isn’t exactly something that is likely to make her popular in contemporary France.

Her husband is a former CeO of Bull, which went bankrupt but like all CeO in France this had no consequences whatsoever for him. She’s also akin to the Wendel family which says all about her class consciousness. Some weeks ago, there was an information on Wiki about one of her daughters having married a Spanish aristocrat. For some reason (the elections are approaching?) this information has been deleted...

She knows where she comes from and which values and interests she’s elected to protect. She may play in the youth playground by having a rollers picture shooting session but this doesn’t fool Parisians.

By and large, I’m not really likely to have love at first sight with these people who were born with a silver spoon in their mouth and whose main virtue is to be son/daughter of their parents. (M.A.M, Roselyne Bachelot etc. Merci papa…).

Of course, Panafieu isn't responsible for her background but it's always interesting to know where people come from. It also helps to understand the values they stand for.

Fair to say, she's not the most reactionnary member of her party but when I listen to her I can easily recognize the smiling face of the ruling class.

Among her wishes for Paris is the desire to turn again the City of lights into a world metropole. Yeah, we all agree about that. Even Delanoe has the same ambition. But what she suggests is to build a monument of the XXIth comparable to the tower Norman Foster has erected in London. Good gracious! I certainly don't want a giant suppository in the middle of Paris. What's more, such an ambitious project is beyond the reach of power of the mayor of Paris.

So, her other main project is to get rid of the bike lanes that have been set up in Paris in the last years so as to restitute more room for cars. Grandiose!

I don't detest Françoise de Panafieu but I certainly don't want her to be mayor of Paris.

mercredi 6 février 2008

Je m'énerve!



On nous bassine depuis 30 ans au moins sur le thème de la guerre économique qu’il est impératif de gagner… Donc il y aura des perdants? Et elle se termine quand la guerre? Parce que ça commence à bien faire tout de même non? Cette antienne récurrente de l’incompétence économique des Français on nous la sert ad nauseam depuis la nuit des temps. Bon, d’accord, supposons.

- Les compétences des Allemands ne sont jamais, au grand jamais, sous-estimées, bien au contraire. Eh bien ça leur fait une belle jambe d’être compétents les Allemands avec leurs 5 millions de chômeurs il y a quelques années et une croissance exsangue au début des années 90.

- Et les Japonais… Nous a t’on rebattu les oreilles avec les gentils Japonais qui eux ne faisaient jamais grève, qui eux respectaient leurs patrons, qui eux n’avaient que 15 jours de congés par an et en faisaient don à leurs entreprises et se contentaient de salaires de survie (dans les années 60/70). Ah les braves gens, voilà un exemple pour les ouvriers français! Ils en pleuraient les libéraux Français. Et quand les japonais ont commencé à inonder les marchés européens de leurs produits à prix cassés tout en fermant leur marché aux productions étrangères (du moins en en rendant l’accès quasi impossible), les mêmes laudateurs des merveilleux gentils Japonais se sont mis à hurler aux tricheurs, au dumping, qu’ils fallaient les empêcher etc. Et puis patatras… le Japon, il est tombé en récession quand la bulle spéculative a crevé il y a 15 ans. Et c’est à coups de milliards de yens de relance (combien de fois?) que le gouvernement japonais a essayé de relancer la machine. En vain. Ça ne voulait pas repartir. Mais c’est parce qu’ils n’étaient pas assez capitalistes et mondialistes les Japonais, c’est pour ça. En plus ils n’avaient pas étudié la macroéconomie ces nuls. Sinon, ils n’ont pas eu de récession entre 1992 et 2000. Pas possible puisqu’ils n’avaient pas les 35 heures, qu’ils voulaient travailler, eux, et que leur économie n’était pas planifiée. Ils avaient déjà tout compris. Eux.

- Tout “compétents” qu’ils soient où en seraient les Britanniques s’il n’y avait pas les Américains derrière? On nous serine le miracle économique des Britanniques avec leurs 5% de chômeurs (avec des statistiques ne prenant pas en compte les inaptes au travail) par rapport aux 8% français. Donc 95% de taux d’activité c’est merveilleux, le bonheur sur terre, yes sir, et 92% seulement, c’est la fin, on a un pied dans la tombe, réfugiez-vous, réfugiez-vous dans les montagnes… Ou alors convertissez-vous au libéralisme.

- Quel bonheur d’être chinois avec une croissance de 10% par an, de travailler 70 heures/semaine et de s’entasser à 120 dans des dortoirs industriels, on les envie, ils ont tout compris.

- Et les Américains qui ont 15 jours de congés par an, travaillent 50 heures par semaine, sont endettés jusqu’au coup et doivent souvent cumuler 2 jobs to make ends meet jusqu’après 70 ans. Elle est pas belle la vie? C’est vrai qu’ils sont compétents eux…

- Et les Italiens? Il a pas fait des miracles Berlusconi? Que les comptes des finances publiques ont explosé en plein vol.

- Par ailleurs il est touchant de voir combien les Anglo-Saxons (et leurs alliés bourguignons) aiment les Français à lire leurs suppliques pour que nous aussi nous rangions à leur vision du monde. Comme ils aimeraient pouvoir se mesurer à armes égales avec les Français sur les marchés internationaux… mais non, les Français sont d’indécrottables incultes économiques. Quelle tristesse…

- Les problèmes d’Airbus? Les 35 heures! Le prix du pétrole? Les 35 heures! La concurrence chinoise? Les 35 heures! Le dollar vs. L’euro? Les 35 heures! Messier qui plombe Vivendi? Les 35 heures! La Société Générale? Les 35 heures! Si ça ne marche pas avec les 35 heures, remplacez par les charges sociales. Si ça ne va pas encore, remplacez par les salaires trop élevés. Si ça ne marche pas avec les salaires, remplacez par les syndicats…

Il y a 25 ans il fallait absolument en finir avec l’autorisation administrative de licenciement, il y avait des millions d’emplois à la clef, les entreprises n’hésiteraient plus à embaucher sachant qu’elles pourraient débaucher selon les besoins du marché. Bon, cette autorisation adm. a été supprimée, on a vu les magnifiques résultats sur la création d’emploi en France. C’est merveilleux. Ah oui, j’oubliais, c’est la faute aux 35 heures…

Autre fredaine à laquelle on a eu droit: 1 point d’inflation en plus c’était 100.000 emplois en moins. Nous, tellement on était incompétents en matière économique on l’a cru. De 13% l’inflation est retombée à 3%, 10 points en moins. Il est où le million d’emplois en plus? IL Y EN A EU 1 MILLION DE MOINS! On est passé de 2 à 3 millions de chômeurs! Ah, suis-je distrait! J’oubliais: C’est encore la faute aux 35 heures! Suis-je incompétent…

Et les Anglo-Saxons, ils aiment tellement la France et les Français, ils leur veulent tellement de bien que leur coeur saigne en pensant aux malheureux French tax-payers. Chienne de vie!

Ah, ça m'énerve, ça m'énerve grave...

lundi 4 février 2008

Malaise



S'il y a un monument qui, à mes yeux, représente tout ce qui me rend étrangers l'Espagne et la civilisation espagnole, c'est bien la Sagrada Familia. Loin d'y voir l'expression d'une manifestation particulière de spiritualité, c'est pour moi le symbole même d'une culture de la souffrance et de la torture.

Je vois une continuité de cette imprégnation de la douleur aussi bien chez El Greco que dans les films d'Almodovar dont je n'ai vu aucun d'ailleurs (justement), mais dont la lecture des scenarii me conforte dans cette vision que j'ai d'un peuple que 1500 ans de christianisme exacerbé ont amené à l'incandescence en toute forme d'expression.

Je parlais de torture. Comment ne pas penser à la tauromachie, à l'Inquisition, à l'extermination des Indiens d'Amérique du sud au nom du Christ Roi, à la Guerre Civile quand on pense à l'Espagne?.

Quelle est la seule phrase que peut-être peuvent connaître ceux qui ne parlent pas la langue? Viva la muerte! Ça ne s'invente pas...

Où que je me tourne, l'Espagne me présente fièrement les stigmates d'une jouissance viscérale dans la douleur et l'expression d'un masochisme dont je ne suis même pas sûr qu'il s'ignore.

C'est de chair et de sang que s'est essentiellement constituée la culture espagnole et cela suffit à me la rendre singulièrement étrangère.

dimanche 3 février 2008

J'aime pas (2)




On peut dire qu'ils sont sympas avec lui les media...

Régulièrement, quand il est question d'Olivier Besancenot, on nous le présente souriant gentiment à la caméra sur son vélo de postier pendant que la bande-son nous rappelle "Les vacances de Monsieur Hulot" de J. Tati. A moins que ce ne soit "Mon Oncle"...

Bon, ça ne mange pas de pain comme disait Balzac, il a été choisi comme porte-parole de la LCR parce qu'il rassure, il a une bonne bouille, le gars pas dangereux quoi. L'extrême gauche qu'on est prêt à inviter dans les meilleures familles bourgeoises en un mot...

On connaît son discours, oui, on est bien d'accord, le système est pourri, il est aux mains des puissances de la finance qui exploitent la détresse humaine. D'ailleurs, ne trouve t-on pas des lambeaux de chair humaine dans les dents creuses des capitalistes dont les babines dégoulinent sans fin du sang des prolétaires? "Voulez-vous du Earl Grey ou du thé de Ceylan cher Olivier?"

Bon, je rigole mais tout de même ça nous ramène à quoi une action politique sans issue?

Je comprends, je respecte et peux même "admirer" l'action militante des féministes, homosexuels, alter mondialistes, écolos etc. parce que c'est une mobilisation active qui finit par porter ses fruits et amène une société à évoluer (on est d'accord ou pas, toujours est-il qu'il y a un effet) et même fait évoluer les mentalités des masses. En voilà de l'avant-garde qui peut éclairer le peuple...

Mais un engagement politique de parti qui n'aboutit à rien, strictement à rien si ce n'est à faire réélire Chirac en 2002... Non seulement ça ne mène à rien mais c'est même strictement contre-productif dans la mesure où les "travailleurs" qui seraient les premiers concernés ne voient en général certainement pas dans la LCR l'avant garde du prolétariat. Bien plutôt une réunion d'aigris, de rêveurs et de branleurs.

Bon, c'est pas que je ne l'aime pas Besancenot (que j'avais vu un après-midi dans un troquet de la place de la Nation en train de préparer le grand soir avec des potes...) il n'a pas la tête à se faire détester.




Laguiller c'est autre chose évidemment. 40 ans d'un engagement totalement, absolument, radicalement stérile! En voilà une qui a réussi sa vie...

On me dira qu'il est important que soient représentés des courants de pensée. Mouais... Vieux doute là... La raison d'être d'un parti politique se résume t-elle à faire savoir qu'il représente une idéologie?

vendredi 1 février 2008

I need you ('cos it makes me feel better)



Just when you think you can engage into interesting, honest and intelligent exchanges you stumble upon this (See May 11th). Huh? Classy eh? What's the point then? Isn't it universally known that the French are innate anti-Semites? Which, as everyone knows, is the ultimate shibbolleth of contemporary morality. One can't be any vilest as being an anti-Semite right?

After a few days you're told that weren't it for Americans, French wouldn't be spoken anymore after WWII or something to that effect... (Apologies were later offered).

Try some irony when you read something (See comments) from someone who obviously hasn't got a clue and you'll be met with heavy innuendos (with Napoleon as guest star) or downright insults with a strong scatological component.

Not that I care much in the end. After three years of surfing on the Internet I've got used to this permanent underlying anti-French sentiment among many Americans. I also know it's not representative of all Americans but, nonetheless, there's a massive trend here.

By and large Americans don't really care about the French I know and yet, there are many clichés and prejudice commonly shared among a majority of them.

It's a fact of life that each nationality (many) carries with it a certain amount of ready made pictures and representation. But boy, do the French have heavy ones in America!!! And not exactly flattering in general...

The funny thing is to try to understand why the French are so specifically targeted. What have they done eventually to Americans? One could expect the Germans not to be their favorite friends. Weren't both twice at war within 25 years? And not precisely skirmishes. But no, nothing against the Germans. Or the Japanese (Pearl Harbour anyone?). What about the Vietnamese? Or the Russians after 40 years of cold war? Nichts, nada, zil, zero, rien. Well, I thought the Iranians were now the bêtes noires of America. But nothing against the people of Iran, just the leaders of the regime. And what about the English? Didn't they burn down the White House in 1812? And they weren't exactly helpful in Vietnam, were they?

But when it comes to the French, it's the people of France that is the real target of all the heavy irony (best case) and the outright insults and wrath coming from America. Talk of cultural racism! No other country seems to harbour such bad feelings against France and the French than the US. And I wonder, will the French be ever forgiven for Yorktown and Miss Liberty?

Like the people who often seems to think of itself as the best people on earth (how many times have I read this line...) needed to have a permanent anti-model to permanently assert its own self-esteem. "We're good and look how bad the other (the French) is!" (Racist, anti-Semite, unhealthy, coward, effeminate, sleazy, economically impotent, immoral, treacherous, unreliable etc. you name it) "All that we're not, we the best people on earth."

In the meantime, these same people who indulge into this kind of nationalist hatred keep on hammering that they're looked down upon by the French (and  Europeans in general) which they think is evidence of said French arrogance and aloofness.

Man, these people create their own enemies and carry on nurturing the very conditions that make them appear... how to phrase it? not entirely grown up in the eyes of the world.

This is really surprising indeed...

(The picture is Le verrou (the bolt) by Jean Honoré Fragonard)