mercredi 30 avril 2008

On ne touche à rien!



Le conservatisme engendre la sélection des médiocres.

(
J.P Sartre, préface au "portrait du colonisateur" d'A. Memmi)

A propos de la séparation des pouvoirs qui serait un empêchement à la mise en place d’une réforme de la magistrature: Le statut actuel émane bien de quelque part, plus précisément de la Constitution de 1958. C’est une constante universelle que tous les magistrats (en tous temps et en tous lieux donc) relèvent d’un statut qui a été mis en place à l’origine par les politiques. Encore heureux qu’ils ne s’auto génèrent pas, ils s’auto reproduisent, c’est bien assez.

Que ce soit en France, aux US, en Chine ou au Baloutchistan, dans l’ancienne Rome (qui ne connaissait pas exactement la séparation des pouvoirs telle que prescrite par Montesquieu) ou dans quel que groupe que ce soit, les magistrats dépendent à l’origine des politiques. Ce qui a été fait peut toujours être défait. A tout le moins modifier, aménager, etc. Il est clair que les magistrats n’ont, dans leur immense majorité, aucune envie de se voir retirer la moindre des prérogatives qui sont les leurs tellement ils sont protégés et irresponsables. Sous la 5ème République, ils ont un statut en or massif doublé de platine iridié.

Les circonstances de 58 entre autres expliquent l’extraordinaire statut dont ils ont été gratifiés. A peine plus de 12 ans après la fin de la guerre, avec un pouvoir qui se voulait fort et des troupes qui formaient le gros de la magistrature issues des classes bourgeoises (ce n’est pas un gros mot) grande, moyenne et petit et qui savaient également qui était leur maître et ce qu’il attendait d’eux. Le pouvoir pompidolien des années 60/70 n’a pas été déçu par ceux qu’il avait chargé d’appliquer les lois qu’il votait.

Rien de nouveau sous le soleil, ça aussi c’est universel.

Les magistrats sont des fonctionnaires qui savent qui les nourrit et qui les rémunère, ils font ce qu’on leur dit de faire (appliquer les lois).

Quant à l’actuel mécanisme du Conseil Supérieur de la Magistrature (qui siège, pour info, à côté du nouveau Musée du Quai Branly) c’est une plaisanterie. Entre collègues on n’est guère habitué à se faire des méchancetés…

L’habituel refrain des opposants à toute réforme sérieuse est que “c’est compliqué, qu’il faut étudier la question, que rien n’est aussi simple qu’il y paraît, que doucement, pas de précipitation” etc. toujours la même rengaine de ceux qui trouvent leur compte au système en place (quel qu’il soit) et mettent en œuvre toute leur force d’inertie, au minimum, pour ne rien changer.

Résistance au changement ça s’appelle. Et Sarkozy, malgré qu'il en ait dit pendant des années n'y pourra rien changer.

mardi 29 avril 2008

Une belle vocation.




Il y en a qui veulent devenir médecin, d'autres enseignant, chercheur ou artiste. Architecte ou avocat. Des vocations... Et puis il y en a qui veulent être magistrats. Tout petits déjà, leur ambition c'est de juger leur prochain...

Le procureur dans l’affaire Dils regrettait dans son réquisitoire que la peine de mort eût été abolie sinon il n’aurait pas hésité à la réclamer. Rappelons que Dils avait 16 ans, qu’il a passé 15 ans en taule et qu’il a été innocenté en appel par la cour d’assise de Grenoble il y a six ans. J’ai le sentiment qu’ils sont très nombreux dans la magistrature (un corps particulièrement rock’n roll comme on sait) à regretter l’abolition de la peine de mort. Faut les comprendre, les magistrats c’est un peu de leur jouissance qu’on leur a retiré. Je ne suis pas sûr qu’au fond d’eux-mêmes certains ne regrettent pas l’abolition de la torture.

Ce sont les mêmes qui oeuvraient pendant l’Occupation, les mêmes qui ont prêté serment le petit doigt sur la couture du pantalon au Maréchal (sauf 1). Imaginons le juge d’instruction de l’affaire d’Outreau en 43… Pourquoi s'illusionner? Si les conditions historiques de 40/44 étaient retrouvées, nul doute qu'un occupant trouverait au sein de la chancellerie tout le personnel compétent pour faire appliquer son idéologie.

A mon sens on devient juriste (magistrat) comme on devient militaire pour certains: la sécurité d’un univers mental tout préparé où il n’est jamais demandé de sortir des sentiers battus du raisonnement et de la pensée. L’irresponsabilité garantie constitutionnellement des magistrats est comme la pierre de voûte d’une structure sociale toute consacrée à la protection et à la dépersonnalisation de ses prêtres. Le statut de quasi fonctionnaire (ce n’est pas tout à fait ça mais c’est bien l’État qui emploie et rémunère ses fidèles serviteurs) est le couronnement de cet édifice. On devient magistrat quand par nature on est rétif à la fluidité de la vie et de la pensée et qu’on est assuré de trouver un espace qui par nature est lui aussi essentiellement immobile puisqu’il est chargé de faire respecter les lois qui assurent la stabilité de la communauté. Le Code Civil n’est pas responsable de cet état de fait mais il conforte les personnalités de ceux qui ont besoin en permanence d’une sorte de tuteur mental et qui sont assurés de le trouver dans ce merveilleux recueil où tout est prévu, codifié, préétabli. C’est de l’ordre de la jouissance. Pour d’autres c’est la Bible…

Jamais entendu parler de poètes, de romancier ou de qui que ce soit de talent issu de la magistrature. Etonnons-nous qu’aucun autre corps ne soit à ce point caricaturalement corporatiste. Il est de l’essence même du magistrat -la fonction comme la personne- d’être l’incarnation même de la résistance au changement. C’est viscéral, essentiel, structurel.

Question argumentation, les magistrats ont le nez fourré dans les codes, ne serait-ce que parce que, précisément, ils ne sont pas là pour faire de l’improvisation ou de la créativité conceptuelle, tout au contraire.

La garantie constitutionnelle n’est pas la source de la stérilité intellectuelle des magistrats elle en est bien au contraire le couronnement, la garantie, la pierre de voûte ai-je écrit, comme le parachèvement homéostatique du système.

- Telle est l’essence même de la psychologie du magistrat. Par sa nature fondamentalement conservatrice et ordonnée il est le mieux à même d’opposer efficacement son inertie intellectuelle “innée” à l’imprévisibilité de la nature humaine. On est une fois encore dans la jouissance de la complémentarité. La stérilité mentale du magistrat trouve dans l’imprévisibilité de la chose humaine l’occasion de s’exercer, de s’exposer, de se reconnaître pour ce qu’elle est. Le magistrat par nature a besoin de son contraire pour exister et se voir reconnu dans sa médiocrité intellectuelle.

Le citoyen a besoin de savoir comment il sera traité. Oui, il lui est reconnu le droit de connaître à l’avance quelle sera la procédure -civile, pénale- qui lui sera appliquée. C’est bien ça, un univers balisé de procédures, mais on ne parles plus là des magistrats mais de l’univers professionnel dans lequel ils se moulent si parfaitement, précisément pour cette raison qu’ils ne leur est surtout pas demandé de créer quoique ce soit, tout est déjà prévu à leur usage, la procédure, si rassurante pour les esprits étroits et ineptes…

- Ce qu'on appelle la garantie constitutionnelle de l'indépendance des magistrats est surtout et avant tout la garantie de leur totale irresponsabilité, parce que pour ce qui est de leur indépendance… Les magistrats font ce qu’on leur dit de faire. J’imagine déjà le juriste en train de s’étrangler alors comprenons le comme ça: Ils font ce qu’on leur dit de faire au sens où on leur dit d’appliquer la loi dans le cadre des procédures existantes; alors ils le font. C’est une constante universelle, le magistrat est au service du pouvoir qui l’emploie et le rémunère puisque c’est ce pouvoir, quel qu’il soit, qui édicte

1° les lois que les magistrats devront appliquer et
2° leur mode exécution.

- Ah, les merveilleuses années pompidoliennes où la magistrature était à la botte du pouvoir gaulliste… Ne serait-ce que par l’origine sociale des magistrats, c’est sûr que les valeurs dans lesquelles ils avaient été élevés les préparaient bien à contester l’ordre pompidolien

- Il y avait des magistrats “indépendants” en URSS et dans tous les pays de l’est, comme en Irak avant et après, ou en Yougoslavie par exemple. Et qu’est-ce qu’ils sont devenus ces magistrats indépendants maintenant que le vent a tourné? Hé, ben ils sont toujours indépendants… de leur sens moral (inexistant) atrophié on va dire… L’exemple de la Yougoslavie n’est pas tout à fait pris au hasard. Même du temps de Milosevic ce n’était pas une dictature, personne n’a soutenu cette thèse. Eh bien dans cette République démocratique il s’est trouvé des magistrats indépendants pour condamner Jacques Chirac à 10 ans d’emprisonnement sous le chef de crime de guerre durant la guerre des Balkans. Je n’ai pas encore réussi à trouver le lien (Je ne lis pas le serbe couramment) il n’empêche que ce jugement a été rendu par un tribunal yougoslave indépendant…

On a la vocation de magistrat quand on sait n'avoir pas plus de créativité et d’intelligence que le premier minus habens (sens originel latin: “Qui a moins”) prêt à se faire définitivement et complètement débarrassé du peu dont il est capable à l’E.N.M.


lundi 28 avril 2008

Imperial Yanks Vs Metric Frenchies













(Un lecteur du Canada, Jan de Bondy, m'a envoyé une table des poids et mesures employés quotidiennement dans son pays. Ce m'est l'occasion de remettre en ligne un billet écrit il y a 2 ans et demi pour SF. Certains le connaissent déjà, d'autres le découvriront peut-être.)



On 18 germinal 1795 (April 7th, 1795) the metric system was voted in France as the revolutionary new system of measurement that would be used throughout the country. However, it took another 50 years (1837) before it became mandatory.

Since then, the entire world has taken up the system developed by the French, from China to Chile from Russia to Qatar. Talk about France’s waning influence…

Well, on second thought, not the entire world.

The Imperial system, still in use in the UK and the Commonwealth, is based on Roman and old Anglo-Saxon units. Enter a Tolkien-like universe of thumbs, chains, furlongs, ounces, pounds, and other pecks and bushels. Add the Fahrenheit temperature measurement system and you have a complete recipe for confusion. Even the British, so fond of their system that is so old that it sometimes stands as a symbol of obscurantism, have decided some years ago to discard the Fahrenheit system in favor of the Celsius one. British TV weather forecasts now use Celsius degrees exclusively.

Understandably, it wasn’t historically acceptable for the US to adopt the English imperial system. So they implemented the U.S. customary units in its place.

But in essence, it is the same system, as old fashioned and medieval-like as the English one. Slight differences, no more. Americans’ weight is measured in pounds, their height in feet (why not knee or ankles?), they buy their gasoline by the gallon (old Latin for bucket!) or their oil by the barrel (from the French 12th century word baril.)

And while it hasn’t prevented America to be the world power we know about, the parallel existence of this antiquated system along with the metric one turned out to be the basic cause for the failure of a MARS explorer satellite 6 years ago. Let’s note that officially, the U.S. has been “metric” since 1866. In practice however, metric units are simply not used.
Now the question is not to compare both systems or decide which one is “better” (the world seems to have made up its mind a long time ago…) but to ponder how a country that is so often 10 years ahead of the rest of the world when it comes to technological feats and scientific prowess can continue to use such an archaic system of measurement.

And I for one sometimes wonder whether the widespread acceptance of a medieval system may have anything to do with the fact that 45% of Americans believe that God created humans in their present form 10,000 years ago…


Note #1: Click here for an online Conversion Calculator.

Note #2: The painting is “Woman holding a balance” by Vermeer:

samedi 26 avril 2008

Arrogant and proud to be!



C'est un commentaire récent de zappow qui m'a mis la puce à l'oreille.

We're arrogant ? That's what happens with people who don't fit in the place you want them to be. The Blacks were (are ?) uppity, the French are arrogant

A force de s'entendre dire et répéter que nous étions, nous Français, arrogants, j'ai enfin eu l'idée de connaître l'origine (étymologique) du terme.

Donc, Le Robert nous donne: Arrogant de Arrogare (ad et rogare): S'attribuer un droit, une qualité, sans y avoir aucun droit. V. S'approprier, s'attribuer, usurper.

Je comprenais que nous étions "arrogants" au sens prétentieux et au fond, oui, c'est la même chose qui nous est reprochée. Nous prétendrions être plus que ce que nous devrions accepter d'être. En d'autres termes nous nous rebellons et refusons quels que place et droit qui nous seraient magnanimement accordés par un plus fort. Ce serait pourtant dans l'ordre "naturel" des choses du dominant.

C'est bien dans l'esprit du colonisateur effectivement que de dénier à celui qu'il veut soumettre la place et l'identité qu'il se reconnaît de lui-même. Mais le dominé virtuel n'a pas d'autorisation ni d'agrément à recevoir de qui que ce soit pour se connaître et reconnaître comme bon lui semble. Et c'est bien de l'ordre du totalitarisme colonial que de vouloir définir le droit et l'identité de celui qu'il veut soumettre.

La mentalité coloniale c'est bien cela: Abaisser l'autre dans ce qu'il dit (sa langue), dans ce qu'il fait (sa culture) et finalement dans ce qu'il est (son identité même). C'est à dire de le critiquer radicalement de dire ce qu'il dit, de faire ce qu'il fait et d'être ce qu'il est.

Que font donc les medias anglo-américains depuis des lustres sinon ironiser sur:

1°) la perte d'influence de la langue française,
2°) sur la quasi agonie de sa culture,
3°) sur l'identité même des Français (arrogants) qui s'attribuent des droits et des qualités sans y avoir aucun droit.
On se demande bien qui est chargé de définir les droits des uns et des autres et sur quels critères?

On n'oubliera pas le bestiaire avec lequel les Français sont souvent figurés (monkey, rat, worm, weasel, skunk...). Des tropes paraît-il...

Ce troisième élément du triptyque de la mentalité coloniale permet de reconnaître sans effort les mêmes constantes dans le discours et la pratique coloniale française d'il y a 50 ans encore et la rhétorique sans cesse réitérée des media anglo-américains. Il en va de même, et il en a toujours été de même, dès qu'un peuple a voulu asservir ses voisins. De militaire et territoriale, la visée dominante est à présent essentiellement économique mais les mécanismes mentaux sont les mêmes.

Soyons donc fiers d'être arrogants!

jeudi 24 avril 2008

Crying babies



La fréquentation régulière et assidue des média américains (presse, blogs, télés), ne manque pas de faire apparaître immédiatement un usage incroyablement récurrent d'un seul et unique thème, quasi obsessionnel, dont l’essentiel de la “rhétorique” consiste à recourir exclusivement à une seule grille de lecture des rapports internationaux: l’anti-américanisme des autres. Comme les enfants de 5 ans qui, n’étant jamais satisfaits de l’amour qui leur est prodigué, ne trouvent rien d’autre à dire que: “If you don’t love me then you hate me”. Sounds familiar? “If you’re not with us you’re against us”

On a beau dire et faire, proposer toutes les explication du monde, faire preuve d’une infinie patience, rien n’y fait et n'y fera jamais, le seul outil dont disposent les crying babies, c’est la grille de lecture qui n’accepte que “l’anti-américanisme” comme explication ultime des divergences d’analyse des USA avec le reste du monde. C’est leur indépassable mantra.

Combien de fois a-t-il été souligné que jamais dans aucun média européen d’importance on ne trouverait le 10ème des excès que l’on trouve dans les médias américains? Peine perdue, inutile de s'arrêter à des démonstrations cent fois renouvelées, il n’y a pas à en sortir: C’est l’anti-américanisme qui est cause de tout, ce sont les ennemis de l’Amérique, America-haters etc…

Vouloir à tout prix faire entrer tout le réel dans le champs d’une seule et unique grille d’interprétation (l’anti-américanisme) est évidemment absurde et stérile comme il est plus encore vain et même insensé de prétendre l’expliquer.

On ne manquera pas de remarquer que le retour sur investissement de cette "carte joker" est nul sur le long terme car à force de qualifier l’Autre de ce qu’il n’est pas et dont même il se défend, le résultat est assuré: l’Autre finit par adopter la posture qu’on veut lui faire endosser et reprend à son compte les accusations dont il n’a eu de cesse de se défendre pendant un temps.

Même processus avec les Juifs qui crient à l’anti-sémitisme quand il est question du sionisme ou les Africains qui crient au “racisme” et au néo-colonialime" quand on prend la liberté de poser certaines questions. Meilleure façon de produire des anti-sémites et des “racistes”. Idem pour les pseudo anti-américains. A la fin la coupe est pleine des jérémiades insensées et infantiles des média américains et de leur thuriféraires qui n’ont que le “concept” d’anti-américanisme à opposer à leurs interlocuteurs dès lors que ces derniers n’acceptent pas absolument, immédiatement, inconditionnellement et intégralement leur vision du monde et leur responsabilité parmi le concert des nations.

lundi 21 avril 2008

Muslims are really, really forbearing




L'homme au sourire le plus torve qui se puisse imaginer a rendu visite à l'homme qui est responsable de la destruction d'un pays et de la mort de plusieurs centaines de milliers d'Irakiens.



Le chef de l'Eglise catholique qui avait rejeté l'idée de faire la guerre (cause toujours, tu m'intéresses) il y a 5 ans, est reçu par un de ses fidèles qui prétend obéir aux injonctions du Dieu des Chrétiens. Celui-là même qui parlait de croisade contre le terrorisme il y a 5 ans.

Sait-il même de quoi il s'agissait? On imagine bien un G. Bush se représentant les Croisades comme un épisode de l'épopée d'Harry Potter et autres fantaisies Tolkiennesques...

Inévitable visite à ground Zero. "Je prie, je prie, comme c'est affreux toute cette violence où des milliers d'innocents" etc.

A quand une visite du Pape sur les lieux de "Shock and awe" (ça c'est un nom bien guerrier, ils vont bien morfler les Irakiens...). On ne sait d'ailleurs pas combien il y a eu de morts à Bagdad pendant les 3 semaines de bombardements américains. Mais ceux-là, ils ne comptent pas, c'est pas pareil, ce ne sont pas des innocents etc.

Que peuvent-ils bien penser les Musulmans du monde entier à cet obscène spectacle du Pape affichant sa solidarité avec l'Occident responsable du massacre et de la destruction d'un pays arabe et de ses habitants, totalement étrangers aux attentats qui ont frappé les US il y a bientôt 7 ans?

Pareil spectacle indique clairement la complicité des deux compères. On se demande lequel est le plus salopard des deux.

Entend-on parler d'un mouvement généralisé de représailles et de colère contre les Chrétiens dans le monde musulman?

Ils sont bien patients les Musulmans et bien tolérants finalement. Parce que les singeries papales ont vraiment de quoi les pousser à bout.


vendredi 18 avril 2008

Colonial mentality is well and alive.




A couple of recent posts has shown how French-bashing can be interpreted alternatively as a collection of tropes and stereotypes meant to be funny with no intention to harm or, my understanding of the phenomenon, as the continuation of an old tradition of racist ideology and colonial mentality. Both being closely intertwined of course.

Is there any need to recall how language and culture define the very identity of any human group on earth? And that liberty is the ultimate achievement a human being can aspire to by mean of the language it has inherited from its native society?

Do you "remember" how French colonialists in Africa and everywhere round the globe for some 130 odd years insisted that the real language of civilisation was theirs, that is French. And how barbaric and unsophisticated the languages the indigenous spoke were as compared to the innate beauty of the French language? Its practical usage, its grasp with reality etc.

And also, we know how colonialists relentlessly wanted to persuade the natives that real valuable works of art were all located in European museums (mainly in France) and that their own cultural productions were mere crap worth the bonfires.

There was only one true world of culture and it was European. And it had been so for centuries. With a slight preference when it was made by French artists...

Now, consider how often the Anglo-Saxon media make fun of this inept French idea of voting laws whose sole purpose it is to protect the French language against the flood of English words. Laws to protect the language! Ah ah ah (giggle). They're doomed! Don't they know that in America there are no such anti-freedom laws?

How preposterous! How ludicrous! How arrogant (and anti-American in the end!). French as a language is on the wane, everyone knows that. English is so much more used and practical in terms of technics and communication. All these journalists don't even hide their impatience to see the day when French will have nearly disappeared from the surface of the globe.

In the mean time, Anglo-American media never misses an opportunity to underline how irrelevant and ridiculous those French are with their petty and useless efforts to protect their beloved language. A language now reduced to being spoken by no more than tribes.

Sounds familiar?

And also, have you noticed this really permanent obsession to deride France because her culture is dying, dead, finished, no longer what it used to be, the laughing stock of the world etc. Even the Chinese are ahead of French art auction sales.

Hardly a week passes by without this constant theme being hammered again and again in the American newspapers: French culture is being over passed by so many other national productions now. You can feel the Schadenfreude. You can hear the gloating.

These French are so arrogant with their history, culture, architecture, etc. Who do they think they are? Do they actually believe they're superior to us? That will bring them down a peg or two, they need a damn good whacking.

Been there before?

I don't hesitate to state that the modern attitude the Anglo-Saxon world has regarding French language and French culture is very, very similar to the one French colonialists of old used to have when they were occupying and pillaging African and Asian colonies.

Same arrogance, same desire and will to subdue the indigenous and to impose the French norms upon them. Same colonialist mentality with the same economic goal: domination through one language only and one culture alone. Those of the dominant towards the dominated.

Behind the jokes and stereotypes mask, you can see the supremacist notion of superiority one group so much believes in. White superiority towards non-whites and all other groups who resist against the forced fed notion that they are "inferior".

Same ideas, same words, same tools, with same goal...


(
The painting is "l'Homme à la guitare" by Georges Braque)


jeudi 17 avril 2008

Worshipping




Like in every country around the world, the American population is divided between two main political trends, we all know that. Their constitution attributes to their president an exceptional status since he physically embodies the nation, the country and its inhabitants.

Thus, as a private person, the president may be loathed or admired, he's not above any criticism. But when it comes to the symbol he represents, he's next to out of reach and unassailable. Somehow, he's the American people per se.

Yet, the respect and admiration Americans generally show toward the very image of their president (that is themselves in the end) sometimes seems rather going a bit too far.

One of the many worth visiting monuments in the US are the Mount Rushmore sculptures carved in the cliffs of South Dakota by an American sculptor, Gutzon Borglum, trained in Paris where he met the famous Auguste Rodin.

It's a great piece of work indeed and very impressive. As a matter of fact, it was meant to be so. Big is beautiful in the New World... I certainly would like to visit, should I travel over there.

But I was wondering, what's the difference with the ancient Egyptians erecting giant statutes of their gods and divinities? Or any tribe of South America or Asia regarding their leaders?

Isn't there a certain totemic relationship between the Americans and their elected president? And is the narcissistic dimension of all this lost on everyone?

Just for the French readers. Can they imagine 60 foot high sculptures of Vercingétorix, Clovis, Louis XIV and Napoleon in the Alps? Having been set up there only 80 years ago?


mardi 15 avril 2008

Yes to global warming




The day D was supposed to take place on the 4th of June 1944. But due to horrible weather conditions, Eisenhower postponed it to the day after and finally it took place on June the 6th. And that was June! A couple of weeks before summer.

All this to remind everyone that Europe is a cold area of the globe and that, save for the very south of the continent, hundreds million people are suffering from bad weather from November till at least June. Rain, cold, drizzle, frost, floods etc. Not to mention Russia, north America including Canada. And don't believe summers are always a succession of wonderful days where the sun is shining limitless amid a perennial blue sky. European summers aren't systematically pleasant. Less worse than the winters, that's about it.

So when I read about possible global warning, yes, I'm all for it.

Now, the interesting part of the discussion about it is that all the predictive arguments we hear go from the catastrophic to Armaggedon. Total, absolute, undiscriminate negative consequences. Not a single positive one, would it be only because every cloud has a silver lining. It seems it doesn't work in this case.

The general idea is that the weather we've known so far is just exactly what we need. Any change would be detrimental to humanity. Our situation so far has been ideal.

Now, what would they say if, instead of a supposed warming there was some deeper cooling? We would need even more heating, hence more pollution, hence more warming.

The average temperature in Europe ranges from 2° (36F) to 15° (59F) from October till June. Give me more; Just give me some more! There are millions of people who would be pleased not to have to spend so much money on their heating.

Global warming is a wonderful way of saving energy when Nature gives us back all that we've taken from her.

Not to mention much more drinkable water as a consequence of the icebergs melting.

The Brits have long understood the situation and the best thing to do: All who could have deserted their island to swarm across the globe. California, Australia, South Africa...

When will global warming actually materialize? I can't stand any longer these dreadful endless European winters.


dimanche 13 avril 2008

Oh! what a lovely war



Vous souvenez-vous de la présentation officielle par l’armée américaine de la photo d’Al-Zarkaoui après qu’il eût été tué suite à un bombardement ciblé?

Cela s’inscrit dans une pratique généralisée visant à présenter la guerre et son environnement comme faisant partie d’une énorme représentation, un spectacle, un show. Souvenons-nous des couvertures de CNN ou Fox d’il y a 5 ans, avec de belles explosions en direct de la nuit iraquienne, accompagnement symphonique avec force percussions, la mise en scène hollywoodienne des bombardements etc.

Et le jeu de 52 cartes représentant les 52 individus les plus recherchés du régime. La guerre? Un jeu on vous dit… Le réel déréalisé et ramené à une quasi fiction. Avec éviction de tout ce qui pourrait rappeler la vraie nature du réel de la guerre: les cercueils, les body bags qui sont interdits d’antenne eux… Alors le framing de la photo de Zarqawi, oui, c’est aussi de la mise en scène, de la représentation, un trophée que l’on s’attend à voir exposé au musée des victoires de l’armée américaine.

On est bien dans l’exposition au sens des tableaux d’une exposition. Cet encadrement de cette photo n’est pas un hasard, ou une décision un peu rapide et irréfléchie de quelques sous-fifres de l’armée. Cela participe d’une politique délibérée de mise en valeur à finalité démonstrative, avec tout le substrat contextuel précisément que cela suppose. Il ne fait pas s’y méprendre: cela a un sens qui n’est pas fortuit.

In order to further make “my” point about the intention behind the framing, when Colin Powell made his brilliant demonstration intended to prove there were WMD in Iraq, did he choose to show framed satellite pictures to the General Assembly of the UN? Maybe he knew the audience wouldn’t have been impressed, quite the contrary. The lies would have been immediately suspected with such a mise en scene.

(The title of the post refers to a film by Richard Attemborough)

vendredi 11 avril 2008

Abjection



Un dessin animé américain, les Simpson, a popularisé une image auprès de tous les Américains, celle de chease eating surrender monkeys en parlant des Français.

Cette équation French = surrender est devenue véritablement obsessionnelle dans l’Amérique contemporaine. Il ne s'agit pas là d'une plaisanterie "comme une autre" vis à vis d'une entité culturelle donnée et étrangère mais fondamentalement d'une posture morale qui se lit ainsi:

French = surrender = coward = inferior = despicable.”

Il est nécessaire de pousser plus loin cette succession d’égalités.

Quand on traduit la phrase “cheese-eater surrender monkey”, on trouve condensé tout l’arsenal le plus abject du racisme colonialiste.

Chease eater: On sait les restriction draconiennes imposées aux US relativement aux fromages importés de France. C’est unhealthy, malsain, vecteur potentiel de maladies. Il faut être Français, donc peu regardant sur l’hygiène, pour manger des fromages au lait cru. On inaugure une trajectoire…

Surrender: Pas des vrais hommes qui eux ne se rendent jamais; on frôle le concept d’Untermenschen. Pas encore des animaux (encore que les Français mangent du fromage, nourriture dont on ne sait si elle convient plus aux humains qu’aux animaux.)

Monkey: Le pas est franchi, c’est bien à l’animalité qu’il s’agit de ramener les Français. Et c’est dit et répété sans broncher par des millions de canaux aux US.

Que la suggestion d’une proximité du discours anti-Français avec la rhétorique nazi soit inacceptable à la conscience américaine je peux le comprendre, cependant il s’agit bien du même processus mental qui consiste à rabaisser une certaine catégorie de l’humanité jusqu’à suggérer que ladite catégorie est indigne de faire partie de cette humanité. Ne parle t-on pas d’animaux? Quand on n’ajoute pas que les Français sont hairy, (comme les animaux) qu’ils sentent, they stink (comme les animaux).

Variation sur le même thème: Jon Steward, qui a récemment fait de l'esprit à ce sujet, anime une émission de comédie satirique. Il use de tropes, de stéréotypes sans intention de nuire. Ben voyons… Il y a des stéréotypes avec lesquels on ne joue pas sauf à les perpétuer et à les valider par le simple usage que l’on en fait.

- Imaginons que systématiquement en France on associe la négritude avec “Alors? Y’a bon Banania?” Ah mais oui, mais c’est un stéréotype, un trope etc.

Ou alors s’adresser systématiquement à un Noir sur le modèle: “Toi y’en à être un bon négro. Toi y’en a content être en France?” Haha, giggle, c’est juste un stéréotype, un trope… “Toi pas content? Toi y’en a être susceptible. Toi apprendre vrais hommes savoir apprécier plaisanterie. Toi pas encore vrai homme.”

- A un Juif qui se verrait régulièrement demander (par exemple): “Pourquoi cela sent-il toujours le Zyclon B quand vous êtes dans une pièce?” haha, giggle, juste un trope, un stéréotype. C’est une émission satirique sans intention de nuire. “Il vous manque toujours un petit bout quelque part?” On rigole, on rigole…

- A un Arabe: “Are you gonna behead me? C’est bon le couscous? Il est où ton chameau?” Haha, giggle, c’est juste un stéréotype, un trope…

- Un Asiatique se verrait régulièrement demandé s'il n'a pas mangé trop de citrons ou s'il a la jaunisse.

Imaginons un Noir, un Juif, un Arabe, un Chinois qui depuis des années se verraient sys-té-ma-ti-que-ment associés à ce genre de stéréotypes, pas de doute, ils sauraient apprécier.


“Il n’y a pas si longtemps, la terre comptait deux milliards d’habitants, soit cinq cents millions d’hommes et un milliard cinq cents millions d’indigènes”

JP Sartre (préface aux Damnés de la terre de F. Fanon)

En toute bonne conscience manifestement, l’Amérique contemporaine reproduit trait pour trait la dynamique raciste dont se servaient les colons français vis à vis des colonisés africains et arabes du temps béni des colonies, quand il s’agissait de faire intérioriser aux populations locales que leur statut “différent” les maintiendrait toujours hors de portée de la pure humanité incarnée par les blancs.

Le Noir est une personne (Hegel), un esclave émancipé (Marx), il n’a pas encore été reconnu comme homme. C’est pourquoi il demeure fixé dans son être pour l’autre, cet autre, le Blanc, dans lequel « se condense le sens de sa vie ».

F. Fanon.

Il y a eu déplacement d’une surface de projection (les Noirs américains jusque dans les années 60) vers une autre, les Français. Mais il s’agit bel et bien de la même rhétorique fondamentalement raciste et suprémaciste qui anime ses auteurs; La différence avec l’idéologie nazie, je ne la vois pas. Il est d’ailleurs remarquable que chaque fois qu’est évoquée la défaite de 1940, on se demande si les courants américains qui semblent s’en délecter, et qui en tout cas en font leur miel, ne se sentent pas plus proches des assassins (les Nazis) que de leurs victimes.

Tout cela est très révélateur d’un certain courant de “pensée” américain et comme toujours dans ces cas, on en apprend plus sur l’insulteur que sur l’insulté.

On est dans le registre de l’immonde mais on veut nous faire croire, en tout bonne foi sans aucun doute, qu’il s’agit de plaisanteries sans portée véritable. Bien sûr, bien sûr…

Qui plus est, rien de bien neuf sous le soleil pour ce qui concerne ce rapport pervers et fondamentalement raciste de l'Amérique aux Français.

On n’a, à mon sens, pas assez prêté attention au personnage de Pepe le Pew qui n’est autre qu’un putois (ou une moufette, peu importe), animal dont la caractéristique première est sa puanteur.

Première apparition en janvier 1945. N’était-on déjà pas dans ce registre d’infériorisation du Français par le biais d’un questionnement sur son humanité et sur la “vraie” nature de son identité? Sur le mode humoristique bien sûr… ça n’a pas de portée.

Les concepteurs de cette série auraient-ils même osé 50 ans auparavant représenter les Noirs sous les traits d’un animal qui pue?

Seule comparaison qui me vient à l’esprit: la propagande nazie qui réalisait des films où les Juifs étaient des rats! Tout le monde a vu ces images.

Une fois encore, je ne vois pas la différence.

jeudi 3 avril 2008

War is fun and entertaining.




And now this administration wants to dot Poland and The Czech Republic with ultra sophisticated radar systems in order to prevent any missile launch from... guess... Iran!

Right along the Russian borders. And you know what? The Russians aren't happy about that. You bet...

But why on earth would the Iranians want to launch missiles against the US over Europe? When was the last time Iran attacked another country? And the US?

And to top it all, the American MSM keeps on pounding that Russian military spending is on the rise again and must be contained and America has to always increase her military budget in order to counter the threats she's facing. When she actually is creating threats all over the world.

I have no doubt the Russians don't believe one nano second the rationale the Americans are using to have their domestic audience actually believe Iran poses a real and lethal danger against America.

They know what the American industrial-military complex is up to, like they know the US is fraught with many Dr. Strangelove. And they also know about the warmongerish mentality of this country, typical of paranoid mindset.

It is crystal clear that America will create and encourage any fake argument in order to wage war (it has happened so many times before) and assert her imperialism.

'Cos war is fun, entertaining and the biggest money provider you can think of.

(Rep or Dem, I'm afraid it doesn't make much of a difference, the real power holders are in the Pentagon)


mardi 1 avril 2008

War good, terrorism bad

Quand il résidait Quai des Grands Augustins pendant la guerre, Picasso reçut la visite d'un officier allemand qui lui demanda, désignant le "Guernica" qui était exposé: "C'est vous qui avez fait ça?" à quoi Picasso répondit: "Non c'est vous".

Je pense à cette anecdote chaque fois que des groupes palestiniens sont à l'origine d'actes terroristes. Qui les a amenés à ne pouvoir recourir qu'à cette forme de combat? Peuvent-ils faire autrement? On semble nous présenter le terrorisme comme une preuve irréfutable de la barbarie innée et incontrôlable du peuple palestinien.

En maintenant près d'un million et demi de personnes dans la bande de Gaza (densité 10 fois supérieure à celle des Pays-Bas) comme dans une prison à ciel ouvert, Israël sait parfaitement qu'il entretient en permanence des conditions de réactions violentes qui expriment l'indéracinable aspiration à la survie et à la dignité de ceux qui souffrent. Avec pour intérêt dernier de se servir des réactions dont il est cause pour justifier une répression de plus en plus impitoyable (qui elle-même entraîne une réaction de plus en plus violente et désespérée etc. On connaît le cycle)

La guerre, c'est le terrorisme des riches, le terrorisme, la guerre des pauvres. On le sait depuis toujours mais rien n'y fait: A en croire les média et les politiques, le terrorisme semble être la manifestation la plus ignoble, parce que la plus lâche, des formes de combat. Car c'est de moralité dont on veut nous faire croire qu'il s'agit...

Le terrorisme a pour but de terroriser l'adversaire, pas de le détruire, contrairement à la guerre classique. Parce qu'il n'en a pas les moyens évidemment. Les dégâts causés par les actes de terrorisme sont insignifiants par rapport à ceux que provoquent les moyens dont disposent les États. Dans notre cas, on peut d'ailleurs aussi considérer les actions terroristes comme les soubresauts d'un corps martyrisé.

Le terrorisme échappe au contrôle des États, d'où sa diabolisation, quand la guerre classique, ma foi, quand on est le plus fort dans un rapport de 1 à 1000... En plus, ça fait marcher le commerce...

Quand les Palestiniens envoient quelques roquettes en Israël, il y a parfois un mort: c'est du terrorisme. Quand les Israéliens envoient leur aviation, leurs chars et laissent des dizaines de morts derrière eux, ce n'est pas du terrorisme, c'est "une juste et proportionnée réponse aux lâches agressions dont ils sont victimes".

Quand Israël bombarde le Liban en juillet 2006, faisant plus de 1000 victimes dont la plupart sont des civils, n'est-ce pas du terrorisme d'État? Quand Israël autorise régulièrement l'implantation de colonies dans les territoires palestiniens qu'est ce donc sinon du soft terrorism par asphyxie progressive et digestion programmée des habitants et propriétaires de ces terres?

Quand Israël dispose de tout l'armement le plus moderne, F-16, chars Abrams, missiles à courte et longue portée, tout l'arsenal informatique possible et imaginable courtesy America, les Palestiniens ne disposent que de pierres et de roquettes fabrication maison. Fair and balanced n'est-ce pas?

Ceux qui dénoncent le terrorisme comme lâche, versent des larmes de crocodile parce que les terroristes ne suivent pas les règles de guerre conventionnelles alors qu'en fait ils les empêchent de les suivre. Donnez des avions de chasse, des chars, des missiles aux Palestiniens et il n'y aura plus de terrorisme.

(Il serait aussi idiot de me demander si je soutiens le terrorisme que de vous demander si vous approuvez la guerre.)